Quand les regrets et la nostalgie se melent
Vivre loin de sa famille. Faire des rares instants de retrouvailles des purs moments de bonheur et des séparations des déchirements amères. Telle est ma vie depuis un peu plus d’un an. Vouloir partir est une chose, être loin en est une autre ! Je voulais partir pour fuir cette routine, vivre autre chose et voir si ce ne serait pas mieux ailleurs. Non pas parce que j’ai été malheureuse où j’ai vécu les 22 premières années de ma vie, bien au contraire, mais j’ai ressentis tout simplement une envie, un besoin de jeter les voiles. Aujourd’hui je me retrouve ici et rien n’est vraiment plus magique. Peut importe où l’on se trouve il y aura toujours des bons et des mauvais côtés. Et en plus de cela je ressens aujourd’hui le manque de ma famille. Mon rêve était de partir, il est aujourd’hui de rentrer ! Seulement, pour plusieurs raisons, il m’est impossible de le réaliser maintenant. J’entends le bruit des voitures qui passent le long de l’immeuble, le claquement des portes sur le pallier, les bruits que font mes poissons rouges dans leur bocal… tous ces petits bruits que je n’entendais plus entre les éclats de rires de ma sœur et les discutions qui fusaient dans tous les coins de l’appartement. En haut, la " chambre d’amis " est vide, les coussins empilés, les couvertures pliées, les matelas sont rangés. Les couloirs restent vides sans leurs bagages à tous et moi je me sens vide sans eux ! Je suis nostalgique de ma vie à la maison chez mes parents. Je repense au petit cocon qu’était ma chambre, aux soirées avec mes frères et sœur, aux courses où j’accompagnait maman le mercredi après-midi, à mes sorties en ville… Quand je ferme les yeux je sens encore l’odeur des gâteaux que nous préparions dans la cuisine et celle de l’herbe coupée dans le jardin. J’y ai vécu tellement de belles années ! Et j’ai voulu partir comme pour tracer un trait sur mon enfance et vivre ma vie à moi. Seulement je me sens déracinée. Ma vie à moi est belle et bien là-bas, près d’eux. J’aimerai redevenir la petite fille que j’étais l’espace de quelques minutes, m’installer à mon bureau, dessiner et entendre ma mère m’appeler pour prendre le goûter… ce sont des petites choses qui me manquent ! Le manque de cette vie de famille m’envahit, je me sens seule et tellement lâche ! D’ailleurs ma petite sœur me l’a dit " tu nous as abandonné ", je l’ai pris à la rigolade mais ça m’a fait l’effet d’un poignard dans le cœur. Si encore j’étais la seule à en souffrir… Alors je m’accroche à mes nouveaux rêves : rentrer là-bas et acheter une maison tout près d’eux. Me marier avec mon fiancé, avoir de beaux enfants, faire des repas dans le jardin les soirs d’été et partager tous ces bonheurs en famille.
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